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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 05:39

Hello la famille !

Voilà plus d'un an qu'un ingrédient local est venu bonifier mes préparations cosmétiques apicoles : l'huile de coco vierge, obtenue par fermentation, extraite à froid...

A l'origine, l'idée était de trouver une alternative à l'import d'huile végétale bio : la carthame est extra, mais voilà : produite en Amérique du Sud, passant par Paris puis Nouméa, son bilan carbone est assez désastreux... Cette vidéo assez pas triste des Philippines m'avait tapé dans l'oeil !

Et quel kif d'être à l'origine du maximum d'ingrédients produits de ses propres mains !! (si elles sont lavées avec du savon maison :-p )

le passage de Loïc à la maison, proposant ses services de wwoofeur motivé, a permis de passer de l'idée théorique à la réalisation pratique.

Construction d'une râpe électrique, essais de pressoir, améliorations progressives de la filtration : aujourd'hui la technique est bien rôdée, et Loïc construit des râpes, produit de l'huile et transmet son expérience avec un enthousiasme contagieux...

Voici en détail comment faire soi-même son huile de coco vierge, montré par Audrey (coucou !) et Loïc (coucou aussi !!)...

d'abord, il faut ramasser pas mal de cocos secs, pas encore germées, qui font encore glouglou... 25 cocos environs produisent UN litre d'huile (contre 15 pour l'huile de coprah).

Les cocos sont débourrés à la barre à mine bien fixée, ou à l'aide d'une pioche plantée dans le sol.

Faire de l'huile de coco vierge
Faire de l'huile de coco vierge

Les noix sont cassées avec quelques coups bien placés de sabre : l'eau de coco délicieusement rafraîchissante est filtrée et vite engloutie !

Faire de l'huile de coco vierge
Faire de l'huile de coco viergeFaire de l'huile de coco vierge

La chair blanche est râpée, avec le "madu" traditionnel à Lifou, ou plutôt la râpe électrique (basée sur un moteur de machine à laver) quand il y a une brouette de coco à faire...

Faire de l'huile de coco vierge
Faire de l'huile de coco vierge

De l'eau chaude est ajoutée à la pulpe. sans cette eau, ce n'est pas de l'huile mais de la crème qui remonte à la surface !

Le mélange est ensuite pressé, au torchon (le plus efficace) ou au pressoir (le plus rapide).

Il faut faire 2 passages au torchon, en rajoutant de l'eau sur la pulpe déjà pressée, ou 3 passages au pressoir, pour retirer le maximum de lait.

Faire de l'huile de coco vierge
Faire de l'huile de coco viergeFaire de l'huile de coco vierge

Le lait est ensuite mis à fermenter 24h à 30-35°C : le seau est stocké en glacière, entouré de bouteilles chaudes.

Faire de l'huile de coco vierge

A l'ouverture, on voit... une couche brunâtre peu appétissante !! C'est un "floculât" de protéines de coco, qui remonte à la surface, surmontant une couche d'huile. Le "petit lait" se trouve dessous !

Faire de l'huile de coco viergeFaire de l'huile de coco vierge

La couche de protéines est enlevée à l’écumoire. steph et Ju (du Col de la Pirogue) transforment cela en tofu !! Ici, je cuis ce truc à la casserole pour récupérer pas mal d'huile encore, destinée aux savons...

Faire de l'huile de coco vierge

vient la phase la plus délicate : prélever l'huile à la louche, en prenant grand soin de ne point choper de lait !!

Faire de l'huile de coco vierge

L'huile, plus ou moins trouble, est filtrée à travers du coton assez dense. Si le temps est frais, l'opération se fait dans la glacière, car l'huile fige en dessous de 25°C !

Faire de l'huile de coco vierge
Faire de l'huile de coco vierge

L'huile est légèrement chauffée, une heure au bain-marie, sans dépasser les 60°C. Cela permet d'évaporer les dernières traces d'humidité qui ne manqueraient pas de faire tourner notre merveille à l'odeur si subtile, en un liquide douteux qui sent le roquefort de bas étage...

Faire de l'huile de coco vierge

Et voilo !! Mise en pot, une étiquette, et bonne dégustation, sur la peau ou sur la langue !!!

Faire de l'huile de coco vierge

Les deux stars ont eu un grand succès lors du "Marché des Producteurs" chez Sammy, un événement très couru, qui a pour objectif de mettre en avant les savoirs-faire locaux. Voyez plutôt, ce succès grandement mérité !!

Faire de l'huile de coco vierge
Faire de l'huile de coco viergeFaire de l'huile de coco vierge

Une prochaine fois, Loïc vous expliquera pourquoi cette huile est si différente de l'huile de coprah, nettement moins chère certes, mais aux vertus incomparables... D'ici là, je vous embrasse, à bientôt !!

le time-lapse huilesque

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 14:10

Pour le bien-être des avettes,

pour le respect des mangeurs de miel,

pour permettre un passage en production "bio",

je souhaite renouveler les cires, issues du continent (et présentant des traces d'acaricides) et les remplacer par des cires locales, puisque l'environnement très sain et l'absence de traitement de ruches permettent une production de cire intacte, non polluée...

Précédemment, nous avions vu comment recycler les cires d'opercule à l'aide d'un gaufrier refroidi à l'eau : matériel donnant des plaques de cire gaufrée de grande qualité, mais pas à la portée de tous les porte-feuilles...

Le mien ayant pris la tangente durant l'épisode de grande flambée, me voilà à tester un système plus simple (et 3-4 fois moins cher) : la matrice Kemp...

Voyez plutôt !

Cire - le retour...

Voici l'installation, avec (de droite à gauche) :

  • une gazinière pour chauffer la cire,
  • un récipient à cire assez grand pour y plonger la planchette,
  • un récipient à eau de même taille,
  • une (ou deux) planchettes en contre-plaqué, avec poignée, de la taille des plaques de cires que l'on veut faire,
  • un lève-cadre ou un couteau,
  • la fameuse matrice Kemp, sous la forme de deux feuillets en caoutchouc avec le dessin du gaufrage en négatif, et un rouleau,
  • de quoi stocker les plaques (journal, etc...)
  • (éventuellement du savon...)

La planchette est trempée dans l'eau : cela évitera à la cire d'y rester collée...

Cire - le retour...

(la documentation précise "eau savonneuse", maintenant ça marche aussi avec juste de l' "hache deux os"...)

La planchette est trempée dans la cire, deux à quatre fois (selon la température), jusqu'à ce que l'épaisseur de cire déposée nous convienne !

Cire - le retour...

Ensuite, découpe de la feuille sur la tranche de la planchette :

Cire - le retour...

(vous voyez-bien, là ? OK !)

Je replonge le système dans l'eau : la feuille se décolle toute seule !

Cire - le retour...

Avant que ça ne refroidisse, HOP dans la matrice !

(suffisamment humidifiée à l'éponge)

Cire - le retour...

Bien appuyer avec le rouleau, pour faire bonne impression...

Cire - le retour...

et voilà : un décollage en douceur !

Cire - le retour...

Patrick (qui m'a montré ce système) les fait sécher à la pince à linge après rinçage du savon, moi je tente juste l'eau et stock en l'état... Les deux fonctionnent...

Bilan ?

C'est plus long, le résultat n'est pas aussi parfait, mais ça : seul l'apiculteur s'en soucie, les abeilles ne sont pas si difficiles...

Les feuilles sont plus fines (en fonction du nombre de trempage, bien sûr) : la plaque est passée de 100-120 g avec le gauffrier, à 80 g avec la matrice...

Ne reste plus qu'à bien gérer la traçabilité des cadres, pour savoir où on en est, avoir la patience de renouveler ce qui est possible à chaque récolte : tôt ou tard, TOUTE la cire sera locale et non polluée...

A vous de jouer !

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 21:10

abeilles-et-eau-1

 

 

 

 

 

 

Les abeilles ont besoin d’eau, surtout si le nectar est concentré, ou en l’absence de miellée pendant les chaleurs… Ce pas-à-pas vous conduira où il faut pour bien abreuver vos abeilles. Mais aujourd’hui, c’est plutôt dans la miellerie que ça se passe : car le pire ennemi du miel, c’est l’eau !

 

 

 

 

 

 

 

 

miel-et-eau-1

 

 

Le miel est hygroscopique, ce qui veut dire qu’il attire inlassablement l’eau. Mais tout dépend de l’humidité ambiante, car en dessous de 60% d’humidité, il restitue l’eau à l’atmosphère !

 

 

C’est donc utile d’extraire ou de conditionner les jours de grand beau sec. Et quand ce n’est pas le cas, ce qui arrive fréquemment en saison humide (d’où son nom !!), c’est sympa de pouvoir mesurer l’hygrométrie ambiante, et de pouvoir la corriger avec un déshumidificateur pour travailler dans de bonnes conditions.

 

 

 

 

 

miel-et-eau-2

 

 

Nous avons vu lors de la récolte que les cadres suffisamment operculés seront choisis pour l’extraction : cela garantie que les 80 % d’eau du nectar sera évaporé pour n’en laisser que 14 à 20 %.
Cela, c’est la théorie qui marche la plupart du temps, mais pas toujours ! En saison humide, on peut trouver du miel « humide » sous l’opercule, à 21 ou 22 % !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Alors voilà le réfractomètre, un outil de mesure qui peut venir en appui du bon sens… On pose une goutte de miel sur le prisme bleuté, on rabat la languette de plastique, et la lumière va être réfractée, déviée plus on moins fort selon le pourcentage d’eau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Voilà par exemple ce que donne un miel récolté en octobre. L’échelle de droite indique le pourcentage d’eau. La limite entre le blanc et le bleu coupe cette échelle vers 15 et demi. Un bon cru, qui se conservera longtemps ! On peut mettre "2 ans" sur l'étiquette sans rougir !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Celui-là, récolté après la tempête, juste avant le déplacement du rucher d’Onatr (histoire d’alléger un peu les brouettes !), sort de cadres operculés pareillement, voire même plus ! Il affiche cependant son 20,5 % d’eau. Pas sûr qu’il passera les 6 mois sans s’abimer...

 

 

 

 

 

 

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Voilà enfin, pour le feune, ce que donne la mesure d’une goutte de miel, tombée sous le robinet du maturateur, et laissée à l’air libre pendant trois heures. On ne peut pas lire tellement ça sort de l’échelle !!!

 

 

 

Alors, c’est quoi le problème de la dilution du miel ?
Au-delà de 20-21 % d’eau, les levures présentes naturellement dans le miel (on vous avait prévenu que c’était bien vivant !) sont capables de travailler, utilisant les sucres pour leur métabolisme et les dégradant en alcool. Le miel fermente : bulles, acidité, odeur d’alcool, tout y est !

Si vous souhaitez appréciez votre « nourriture céleste » de longs mois durant (même si un pot entamé ne passe pas facilement la semaine !), fermez bien le pot après avoir léché la cuillère…
Si au contraire vous goûterez bien du nectar divin, qu’on appelle l’hydromel, un véritable chantier s’impose, et faites appel à un pro.

Enfin, si vous voulez tenter d’élaborer une boisson simple, sorte de bière de miel, diluez, diluez le nectar (une bonne manière de valoriser le rinçage des opercules !), laissez-le quelques jours à température ambiante, et quand il commence à pétiller, à votre goût, mettez-le au frais ! Sans trop abuser, bien sûûûûr !!!

 

 

miel-fermente.jpg

 

 

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 20:54

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Alors voilà des cellules royales apparues sur un cadre témoin en octobre, alors que je m’étais absenté quelques temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Comme la colonie est excellente nettoyeuse, je décide d’orpheliner une mauvaise élève dans ce domaine, et de tenter une « greffe de cellule royale » pour améliorer la génétique de cette deuxième colonie.

 

Voyez comme les larves mycosées se sont amoncelées au fond de la ruche ! Quel gachis !! Changez-moi cette reine !!!

 

 

 

 

 

 

 

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Je découpe un morceau de couvain avec cinq belles cellules royales, tout en en laissant suffisamment pour la ruche pourvoyeuse, en pleine fièvre d’essaimage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Fixation sur une autre barrette, à l’aide d’allumettes taillées en pointe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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J’ai lu quelque part que badigeonner les cellules royales avec du miel augmentait le taux d’acceptation de la part de la colonie receveuse : essayons !

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les fifilles ont l’air d’apprécier !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La semaine suivante, à l’occasion d’un contrôle au cadre-témoin, c’est le constat de l’échec…

Les cellules royales ont proprement disparues. Rejet de la greffe !!
Etaient-elles trop éloignées du couvain ? Quelle erreur ai-je bien pu faire ?? C’est vrai que l’abeille noire n’est pas réputée pour sa facilité d’élevage… Mais bon, si un habitué de la manipulation des cellules royales avait un tuyau, je serais preneur !

Un autre enseignement de l’expérience, c’est la fragilité de la fixation du morceau de couvain. Il ne restait plus grand chose de fixé !! Couler de la cire pour souder le morceau serait plus efficace : on verra pour de nouveaux essais…

 

 

 

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La ruche orphelinée ne s’en remettra jamais… La jeune reine qu’elle a élevée toute seule a dû se faire manger par un oiseau lors de son vol de fécondation, lors d’une visite quelques temps plus tard, il ne restait qu’un peu de couvain fermé. Une telle colonie finira bourdonneuse si l’on ne fait rien (les ouvrières se mettent à pondre des œufs non fécondés, qui ne donneront que des mâles).

Comme la quantité de couvain calcifié était effroyable et que la population avait déjà baissé assez nettement, j’ai décidé de fusionner la colonie orpheline avec une autre bien portante.

On utilise une ou deux feuilles de papier journal pour isoler les abeilles. Le temps qu’elles déchirent le papier, les odeurs se sont mélangées et les nouvelles arrivantes seront acceptées comme des sœurs… Il ne restera plus qu’à retirer la caisse aux cadres noirs quelques jours plus tard pour ne pas répandre plus les mycoses…

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 09:41

Dites-moi, n’est-ce pas un truc de dingue, cette géométrie parfaite, même pas conçue sous Windows ???


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Rappelez-vous, à l’atelier de montage, on avait fixé des plaques de cire gauffrées sur les fils en inox des cadres, ces éléments de base de la vie des abeilles.

 

 

 

 

Lorsqu’une miellée est en cours, les jeunes ouvrières entre leur 12ème et 18ème jours se gavent de miel pour fabriquer la cire (à l’instar de nos oreilles, mais sans miel !).

 

 

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Elles forment des échafaudages vivants, des "chaînes cirières", chacune passant à sa voisine du dessus le fruit de ses glandes. Les abeilles tout en haut ne chaument pas, construisant sans relâche, sans interruption de matériaux de constructions...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les cellules fraîchement construites serviront à stocker qui des œufs, qui du pollen, et qui du nectar. Certaines seront bouchées, "operculées", dans le cas des larves de plus de 8-9 jours ou lorsque le miel est mûr.  Il faut 7 à 12 kilos de miel pour fabriquer un kilo de cire : autant dire que cette dernière, composée de plus de 300 types de molécules, n’a pas une petite valeur… Par contre, 65 grammes suffisent pour stocker 1 kilo de miel ! Et une fois construite, c’est pour quelques années…

La plaque de cire gaufrée permet d’avancer le travail, et d’économiser le miel. Le hic, c’est qu’elle stoque en son sein toutes les molécules liposolubles qui ont circulé dans la ruche, y compris les acaricides utilisés contre le Varroa destructor, cette fameuse « tique infernale » de l’abeille présente en Europe.

 

 

 

  cire-04

 

 

 

 

 

 

Mais puisque les abeilles se débrouillent très bien toutes seules, tentons la solution de leur laisser tisser leur rayon, comme des grandes, en mettant juste une amorce de cire ou même rien du tout. Et ça marche !

 

 

 

 

 

 

 

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N’est-ce pas joli, ces rayons déjà remplis, à peine tissés ?


Signe de grande miellée !

 

 

 

 

 

 

 

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Le hic, c’est que le travail n’est pas forcément régulier, peut-être perturbé par la présence des fils, je ne sais pas… Il y a souvent des alvéoles bien plus grandes, que les ouvrières boudent pour le stockage du miel, ou qui provoque la ponte de nombreux mâles, ce qui promet une sacrée pagaille…

 

 

 

 

 

 


En haut : un tissage free, en bas, une figure imposée par la cire gaufrée… Il n’y a pas photo, ‘ce pas !
cire-07.jpg

Alors essayons une autre approche, investissons pour assurer un avenir sans pollution des cires…

 

 

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Un cérificateur solaire, d’abord : c’est comme un four solaire, qui va accepter les opercules après l’extraction du miel, les bâtisses des cadres-témoins coupées toutes les semaines…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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…et même les cires free-styles si perturbantes, mais heureusement réutilisables d’une autre manière…
Certains jours sont réservés aux vieux cadres, supposés pollués : la cire récupérée servira à faire de l’encaustique, traiter mes petits outils en bois ou produire des bougies… Rien ne se jette, ici !


Voyez comme les déchets, les cocons d’élevages des larves et la propolis restent sur la grille, tandis que la cire fond dans le récipient du bas… (ah zut, on ne le voit pas !)

 

 

 

 

  cire bis-1

Voilà, là on le voit !

La cire surnage dans le bac et se fige le soir, à la "fraîche"

On trouve le miel et les saletés qui ont coulé jusque là

dessous : on ne se mélange pas !

 

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La suite se passe en cuisine, autour d’un bain-marie pour fondre en douceur ce précieux trésor. La marmite de cire, en inox, contient aussi un peu d’eau au fond pour piéger le reste des saletés.

 

 

 

 

 

 

 

cire bis-4

 

 

 

 

 

 

Ne pas se tromper de récipient, n'est-ce pas !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Une louchette dans le gauffrier…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L’excédent de cire coule tandis que le circuit d’eau  autour du téflon refroidit la gauffre…

 

 

 

 

 

 

 

 

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En voilo une plaque prête à être posée, qui va rejoindre ses voisines…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Petit souvenir d’un stage chez Jean-Luc et Jocelyne, à Dumbéa, où Nestor, Jules et moi avons passé quatre jours à affiner nos gestes…

 

 

 

 

 

 

 

 

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On change d’échelle, mais ça n’empêche pas le sourire ! !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Même la cire nous fait des petits clins d’œil...

 

 

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 11:37

Tout apiculteur souhaite voir la majorité de ses ruches débordantes de vie : c’est très utile de sélectionner des souches à la fois douces, productives, fécondes et bonnes nettoyeuses. On fera des essaims ou de l’élevage de reines à partir des meilleures colonies, qui réuniront si possible toutes ces qualités, transmissibles par voie génétique.
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Maintenant, si c’est facile de compter le nombre de piqures, les kilos de miel et de pollen récoltés, le nombre de cadre de couvains occupés par la reine, la capacité à nettoyer parait plus subjectif à définir.

 

 

 

 

Les jeunes abeilles consacrent leurs trois premiers jours au nettoyage des alvéoles et des ruelles : elles éliminent les restes de cocons, larves mycosées et autres déchets de toute sorte en les jetant dehors. Elles boutent dehors les larves de fausses-teignes, ces petits papillons de nuit goulus de vieille cire et de pollen, qui profiteront de la faiblesse d’une colonie pour s’installer.

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La grande fausse-teigne, avec ses gros cocons s’installant jusque dans le bois des cadres, fait des gros dégâts bien visibles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Sa petite sœur est plus discrète, mais plus « fourbe » : elle creuse ses galeries sous le couvain, restant hors de portée des ouvrières qui ne les ont pas détecté assez tôt. Les larves d’abeilles ainsi surélevées ne pourront pas être operculées : on observe alors le « couvain chauve » ou tubulaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les fausses-teignes ne sont pas pour autant des prédateurs de l’abeille : juste des opportunistes, qui provoquent la disparition des colonies trop faibles ou ne présentant pas de qualités hygiéniques… Comme les requins, ces nettoyeurs du lagon qui maintiennent la bonne santé des tombants… Tout est lié, j’vous dit !!!

 

 

 

 

 

 

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Alors nous voilà à faire de p’tits trous dans le couvain pour voir ce que nos avettes vont en faire… Hnanë est bien concentré pour percer 50 larves operculés, à l’aide d’une barrette alignant 10 clous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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On repère soigneusement le cadre, pour aller droit au but 24 h après et compter les alvéoles débarrassées de leur cadavre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et ça donne quoi ???

 


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Certaines souches rebouchent simplement les pitis trous, ni vu ni connu j’t’embrouille… La technique de la poussière sous le tapis…

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Ce n’est pas possible, on n’a pas dû bien tuer les larves !!!
Après vérification : si si, elles sont de couleur trop bizarre pour être honnêtes !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’autres colonies s’appliquent à vider consciencieusement les alvéoles saccagées par nos clous indélicats : du bon boulot les filles !!

 

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J’ai observé aussi que les colonies mauvaises nettoyeuses avait un couvain dit « en mosaïque », comme si la reine pondait moins bien, était en bout de course. Dans tous les cas, une reine jeune mettrait un peu de vigueur dans ces quartiers-là...

 

A noter que la technique "officielle" consiste à congeler un losange découpé dans le couvain fermé, et à la remettre en place pour l'observer 24 heures plus tard. On peut aussi congeler à l'azote liquide... Ici, c'est sûrement moins précis mais c'est un peu plus simple et ça évite une visite traumatisante supplémentaire, dont les fifilles se passeraient bien ! C'est vrai, quoi, à la fin...

 

 

 

 

Outre la capacité à nettoyer, il y a un autre comportement hygiénique qui est utile à sélectionner, surtout dans les contrées où le varroa sévit (c’est à dire, presque partout ! Sauf ici pour l’instant…), c’est la capacité à épouiller… Le cadre-témoin offre souvent l’occasion de voir des abeilles écarter les ailes et inviter une frangine à venir lui faire des papouilles, là où ses propres pattes n’ont pas accès… C’est touchant de sollicitude, et c’est bon pour la santé !!

 

testnett-13.jpg

 

 

Longue vie aux abeilles… nettoyeuses et nettoyées !!!

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 10:51

Waouw, le miel, ça pèse lourd !!!

Quiconque a eu l’occasion de porter une hausse pleine à ras-bord de ce nectar doré s’est soudain souvenu qu’il y avait un paquet de muscles dans son dos, ses reins, discrets au quotidien, mais qui ne font pas semblant d’être utiles… Comptez entre 30 et 40 kilos la caisse ! D’aucuns ont abandonné cette noble activité du fait de lombaires fatiguées…

Alors, sur le net, on trouve des solutions astucieuses, ici ou par exemple…

Manipulateur-de-ruche-2.jpg

   apilift.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec les moyens du bord, voilà un portique, un palan et une « pince à ruche ».
portique-1.jpg

 

 

La pince permet de soulever la hausse, ou l’ensemble de la ruche.portique-2.jpg



Très utile pour changer le plateau par exemple, sans se flinguer le dos ni trop déranger les zabeilles…

 

 

portique-3.jpg

 

 

 

 

La hauteur du portique est utile pour soulever la hausse, suffisamment pour aller explorer le couvain quand c’est nécessaire avec la hausse au-dessus de la tête. On en profite pour jeter un œil dans la hausse, pour voir l’état du remplissage…

 

 

 

 

portique-4.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi pas intercaler une hausse vide, si la récolte n’est pas possible et que la caisse est pleine : les avettes ont horreur de marcher sur le miel semble-t’il, alors ça marche moins bien si la nouvelle hausse est en haut.

 

 

portique-5.jpg

 

 

Bien sûr, c’est un peu long à mettre en place, mais finalement c’est pas mal de temps gagné pour les manœuvres en série dans un rucher, les tests de nettoyage par exemple…

A suivre !

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