Revenons à nos fourmis… On s’était arrêté à la « petite fourmi de feu » (comme disent les Tahitiens) ou « fourmi électrique » (plus localement) dont la stratégie de
coopération entre colonies lui a permis l’envahissement inéluctable des biotopes calédoniens, depuis son introduction accidentelle voilà quelques décennies. Elle est présente sur les quatre
ruchers en forêt, seule la maison est épargnée malgré la pression locale (puisque tous les voisins l’ont déjà…).
Pour éviter qu’elles ne montent dans les ruches, j’enduis les pieds des supports de graisse marine, répulsif efficace et qui tient assez longtemps. j’évite aussi l’ombre des arbres, car elles
tombent aussi du ciel !!
Mais comme les tubes sont creux, c’est utile aussi de poser les pieds sur une planchette graissée. Et de bien boucher le haut des tubes avec du cica…
Lorsque les fourmis ont élus domicile dans la ruche profitant des failles de ces stratagèmes, ou lors de leur séjour au sol pendant la tempête, on s’en aperçoit assez vite du fait d’une mortalité importante, et de nombreuses abeilles agonisantes au sol, se tordant de douleur… Ici, par dessous la trappe à pollen, on distingue l’accumulation de cadavres que les nettoyeuses n’ont pu sortir du fait de la grille à pollen. Il est temps de faire quelque chose !
On reprends le support magique,
Elles sont bien visibles, dans les interstices, ces menaces minuscules !!
Une vision de cauchemard pour tout amoureux de ses avettes…
Un petit secouage pour enlever les cadavres,un crâmage de fourmiz au chalumeau,
et on remonte le tout !
un contrôle ultérieur montrera que la mesure a été efficace, le gros des fourmis a disparu et le reste a pu être géré par les ouvrières. Ouf !
Autre source de nuisance, les fourmis noires qui logent dans les cloisons des maisons en tôle, gourmandes du miel qui goutte des robinet des mâturateurs !
Ce n’est pas gênant en soi, sauf si elles envahissent les cuves et se noient massivement dans le miel, ce qui le rends de suite moins appétissant…
Alors j’utilise le même stratagème : de la graisse aux pieds !
Je limite aussi leurs sorties des cloisons en les bouchant au cica au fur et à mesure de leur découverte…
Je n’arrive pas à mettre des insecticides, même spécifiques des fourmis…
Quand vous vivez grâce au travail d’insectes sociaux, comment génocider leurs cousines éloignées ???
Et peut-être que laisser vivre les fourmis noires, sous contrôle relatif, retarde l’arrivées des petites rouges si urticantes...
Elles nous envoient parfois des messages si éloquents !! Garantie sans trucages !!!
PS : merci à Tophe pour les photos et la bonne humeur...