La dengue (se prononce "dingue" !) est une maladie virale, transmise par le moustique rayé, qui sévit actuellement en Calédonie, et notament aux Îles Loyauté.
Quand une personne est touchée, trois traitements anti-moustique ont lieu autour de son domicile et à son lieu de travail, afin que les moustiques contaminés ne puissent transmettre le virus aux proches et aux collègues. Bon, ça ne tue que les adultes : le véritable remède consiste à empêcher le moustique de pondre en supprimant tous les mini-points d'eau autour des maisons...
Vous vous en doutez, un insecticide, ça tue... les insectes !! Ce qui ne fait pas l'affaire des apiculteurs, dont les ruches parfois proches des habitations sont exposées aux traitements...
Une coordination se met en place entre les différents acteurs de la santé publiques et les instances apicoles, dans les Loyauté, afin que les apiculteurs concernés par un épandage proche ait le
temps de déplacer ses ruches.
Tout est expliqué par là !
Alors, comme tout arrive, c'est mon tour d'être dengueux, puis celui du voisinage très proche (le lotissement provincial qui jouxte le terrain).
Opération déménagement, avec Antoine, Eric et Laurent ! Mille merci les amis !!
Les douze ruches sont déplacés à douze kilomètres de là, en plus de douze minutes il est vrai... Sammy accepte chaleureusement l'hébergement de la famille ailée dans son verger éloigné des tribus, et comme c'est un pionnier du bio dans les îles, c'est rassurant pour la santé de mes fifilles... Grand merci à lui aussi !
Voilà donc les caisses dans leur nouvel environnement provisoire, apparemment très mellifère !
Comme supports provisoires (pour limiter le chantier) : des pneus, percés pour l'évacuation de l'eau...
Le jardin parait bien vide à la maison, sans le ballet des butineuses !!
(sous les supports, on voit les pierres ponces, crachées par les volcans sous-marins de l'archipel du Vanuatu : c'est censer limiter la pousse des herbes dingues, euhh : folles !, et de limiter les fourmis électriques... à voir à l'usage...)
Le lendemain, puis 2 et 8 jours après, les techniciens de la communes sont passés épandre le mélange de deltaméthrine et de gazole, tout autour des maisons du quartier.
Je profite de l'absence des ruches pour débrousser le terrain, et ainsi limiter le développement des gîtes larvaires, zones de reproduction des moustiques Aedes egyptii... Il y a de quoi faire !
Voilà, au bilan, quelle chance de pouvoir coordoner ces actions en bonne intelligence, pour limiter les dégats collatéraux ! Le rucher retournera bientôt à Traput, mais pitète du côté des champs, loin des habitations susceptibles d'être traitées à un moment ou un autre... D'autant plus que personne ne sait vraiment combien de temps le gazole est rémanent, et s'il risque de se retrouver collecté puis stocké dans les cires et le pollen...
Pas glop !