Alors voilà des cellules royales apparues sur un cadre témoin en octobre, alors que je m’étais absenté quelques temps.
Comme la colonie est excellente nettoyeuse, je décide d’orpheliner une mauvaise élève dans ce domaine, et de tenter une « greffe de cellule royale » pour améliorer la génétique de cette deuxième colonie.
Voyez comme les larves mycosées se sont amoncelées au fond de la ruche ! Quel gachis !! Changez-moi cette reine !!!
Je découpe un morceau de couvain avec cinq belles cellules royales, tout en en laissant suffisamment pour la ruche pourvoyeuse, en pleine fièvre d’essaimage.
Fixation sur une autre barrette, à l’aide d’allumettes taillées en pointe.
J’ai lu quelque part que badigeonner les cellules royales avec du miel augmentait le taux d’acceptation de la part de la colonie receveuse : essayons !
Les fifilles ont l’air d’apprécier !
La semaine suivante, à l’occasion d’un contrôle au cadre-témoin, c’est le constat de l’échec…
Les cellules royales ont proprement disparues. Rejet de la greffe !!
Etaient-elles trop éloignées du couvain ? Quelle erreur ai-je bien pu faire ?? C’est vrai que l’abeille noire n’est pas réputée pour sa facilité d’élevage… Mais bon, si un habitué de la
manipulation des cellules royales avait un tuyau, je serais preneur !
Un autre enseignement de l’expérience, c’est la fragilité de la fixation du morceau de couvain. Il ne restait plus grand chose de fixé !! Couler de la cire pour souder le morceau serait plus
efficace : on verra pour de nouveaux essais…
La ruche orphelinée ne s’en remettra jamais… La jeune reine qu’elle a élevée toute seule a dû se faire manger par un oiseau lors de son vol de fécondation, lors d’une visite quelques temps plus
tard, il ne restait qu’un peu de couvain fermé. Une telle colonie finira bourdonneuse si l’on ne fait rien (les ouvrières se mettent à pondre des œufs non fécondés, qui ne donneront que des
mâles).
Comme la quantité de couvain calcifié était effroyable et que la population avait déjà baissé assez nettement, j’ai décidé de fusionner la colonie orpheline avec une autre bien portante.
On utilise une ou deux feuilles de papier journal pour isoler les abeilles. Le temps qu’elles déchirent le papier, les odeurs se sont mélangées et les nouvelles arrivantes seront acceptées comme
des sœurs… Il ne restera plus qu’à retirer la caisse aux cadres noirs quelques jours plus tard pour ne pas répandre plus les mycoses…
Olivier 19/08/2013 23:43
Ludo 20/08/2013 01:29